Vis ma vie d’éleveur Mathieu

éleveur de vaches laitières dans l'Ain

Mathieu, 32 ans, vit à Courtes dans l’Ain en Auvergne-Rhône Alpes. Il y est éleveur de vaches laitières en association avec son père, son frère et son voisin. Tous les 4 exploitent plus de 200 hectares qui permettent d’alimenter les 140 vaches Prim’Holstein et les futures mères du troupeau. Mathieu est également énergiculteur puisque le lisier (fécès) des vaches va dans un méthaniseur, ce qui produit l’équivalent de la consommation d’énergie de 50 foyers. Il a également des responsabilités dans le monde agricole (JA, CRIEL Sud Est, GDS) et est passionné de concours de vaches. Plus d'informations en images ICI.

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Mai-Juin 2019

Comme vous avez pu le voir dans l’article de mes collègues, le mois de mai et juin sont consacrés essentiellement au semis du maïs qui permettra d’alimenter le troupeau de vaches laitières, et au foin, qui servira à alimenter mes génisses cet été car si il fait trop chaud, l’herbe ne poussera pas il faudra les nourrir aux prés.
Ce foin me servira aussi à les alimenter cet hiver car elles n’iront pas au pré : les prés seront trop mouillés, il fera trop froid, l’herbe ne poussera pas.

Une fois les maïs et les foins terminés, et avant d’attaquer la récolte de l’orge, nous avons en général une semaine de répit. J’en ai profité cette année pour faire des travaux autour de ma maison car ça fait 9 ans qu’on y habite mais je n’avais toujours pas aménagé les extérieurs. J’ai créé un terrain de boules et fait des bordures.
C’est ça aussi l’avantage d’être agriculteur, d’être son propre patron sur son exploitation, c’est que quand on est un petit peu moins chargé sur l’exploitation on peut se libérer du temps pour des loisirs, des travaux et passer du temps en famille.
J’ai étendu les travaux de maçonnerie à la ferme. On a coulé une dalle béton pour rendre la cour de la ferme plus propre et pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions quelles que soient les conditions météorologiques.

Dans un autre registre, j’ai reçu au début du mois le trophée de la communication agricole de mon département pour récompenser mes actions de communication sur les réseaux sociaux à destination du consommateur et du grand public. Je l’ai déjà dit, pour moi c’est essentiel de recréer du lien avec la société et personnellement c’est sur Twitter : n’hésitez pas à me suivre ! 😉

J’ai aussi participé, dans la Loire, au congrès national des jeunes agriculteurs, avec la participation du ministre de l’Agriculture. C’est l’occasion pour nous de discuter du travail à venir sur tous les sujets agricoles. C’est très important et intéressant de s’impliquer pour défendre notre métier et ça permet aussi de faire de très sympathiques rencontres !

Enfin, j’ai posé une demande de permis de construire pour monter un nouveau bâtiment sur mon exploitation. Que ferons-nous dans ce nouveau bâtiment ? Je vous en dirai plus d’ici la fin de l’été donc continuez à me suivre.. ! 😉

Avril 2019

Au mois d’avril nous avons commencé à semer les maïs. Cette plante qui sera récoltée au mois de septembre permettra de nourrir mes vaches laitières tout au long de l’année mais il a fallu préparer les sols avant de semer, ce qui demande beaucoup de travail ! Il faut tout d’abord labourer c’est-à-dire retourner la terre, puis ensuite herser, c’est-à-dire casser les mottes de terre pour en faire de la terre fine et ainsi permettre à la graine d’avoir une bonne levée. C’est après seulement qu’on peut semer !

Nous avons continué à mettre des génisses aux champs pour qu’elles puissent pâturer de la bonne herbe de chez moi.

Ce qui a marqué le mois d’avril pour moi cette année, ça a été plutôt la diffusion tout au long du mois sur TF1 et M6 d’un extrait du mini film sur le bleu de bresse que j’avais tournée en janvier et dont j’avais parlé dans mon article. Ca fait assez bizarre de se voir à la télé !

Mars 2019

La récole d'herbe plus tôt que prévue cette année

Vu que mars était assez sec, nous avons pu lâcher les animaux de bonne heure au pré, que ce soit les vaches ou les génisses !
En raison de la chaleur, nous avons aussi pu aussi réaliser notre première coupe d’ensilage d’herbe (du Ray gras italien) ce qui est assez rare car nous faisons d’habitude la première coupe au mois d’avril et la seconde au mois de mai.

Je vous explique les différentes étapes en vidéo !
La première étape c’est bien évidemment la coupe de l’herbe. On appelle ça la fauche. La deuxième étape, on appelle ça le fanage (et pré-fanage) et ça consiste à éparpiller l’herbe pour améliorer la rapidité de séchage et ainsi la qualité. Ensuite, nous andainons l’herbe c’est-à-dire que nous la regroupons en andains (en lignes) pour faciliter le passage de l’ensileuse. Cette machine ramasse l’herbe et la hache en morceaux avant de les projeter dans des bennes. Ainsi, nous transportons nos stocks d’herbe jusqu’à la ferme pour être stockés dans un silo. Nous tassons l’herbe en roulant dessus afin de chasser l’air puis nous le fermons hermétiquement. Nous distribuerons cette herbe à manger aux vaches laitière et aux génisses cet hiver.
La dernière étape, très important pour nous, c’est organiser un bon repas avec les voisins qui sont venus nous aider ! 😉

Février 2019

Une ferme toujours plus verte

Après avoir créé une unité de méthanisation, il nous semblait important de continuer à garder notre ligne de conduite sur les énergies renouvelables c’est pourquoi au mois de février nous avons installé des panneaux photovoltaïques sur le toit de notre bâtiment de stockage. Nous avons orienté les panneaux côté sud où il y a le plus de rayonnement solaire. Nous avons mis des panneaux non pas pour la revente d’électricité mais pour pouvoir utiliser notre propre électricité. Ils sont dimensionnés pour produire 60 kw/h ce qui couvre notre consommation de la journée. Ca nous permet de réaliser une belle économie !

Janvier 2019

Sous les projecteurs !

En janvier, j’ai envie de vous parler d’un nouveau projet ! Comme je le dis souvent, c’est très important pour moi de communiquer sur le sens de mon métier. J’ai donc joué le jeu d’un nouveau challenge et j’ai reçu en octobre dernier les équipes de tournage de la future pub du Bleu de Bresse. Ils viennent de finaliser le travail et vous pouvez voir le résultat en avant première ici : https://www.quiveutdufromage.com/ac-derriere-le-bresse-bleu-la-passion-des-producteurs-de-lait . Je vous y explique ce que j’aime dans mon métier et mon attachement à mon territoire. Les portraits de mes collègues passent dès maintenant avant la météo de TF1 et quant à moi je passerai moi durant le mois d’octobre 2019. Restez branchés ! 😉

Décembre 2018

Un mois chargé en formations et en réunions

J’ai différentes responsabilités au sein des organismes agricoles, entre autres, au sein des Jeunes Agriculteurs, où je suis mandaté pour travailler en région Auvergne Rhône-Alpes surtout sur le dossier communication grand public. Nous gérons une commission dont les fonds viennent directement des éleveurs pour aider les éleveurs justement dans la communication du métier. Au mois de septembre nous avions lancé un concours vidéo « un instant de bonheur dans notre vie d’éleveur » ce qui était une première pour ma région. Nous avons recueilli un peu plus de 20 vidéos et les responsables et moi-même nous sommes revus en décembre pour décerner les 3 gagnants. Ce fut un moment fort et très enrichissant de voir tous ces jeunes motivés par le métier.

J’ai aussi suivi une formation « comment accueillir un jeune dans son exploitation » car sur ma ferme nous prenons souvent des stagiaires et pour bien comprendre le fonctionnement de la relation stagiaire – maître d’apprentissage. J’ai suivi cette formation pour pouvoir plus m’adapter aux besoins du jeune en formation. Il est important, même dans notre métier, de continuer à se former après plusieurs années d’installation.

Novembre 2018

L’été indien

Comme depuis quelques temps, la météo a été chaude et sèche. Alors que cet été, la sécheresse nous pénalisait, c’est plutôt de bonne augure cet automne car nous avons pu laisser les animaux tard aux près dans de très bonnes conditions. Cela nous a permis d’économiser un peu de fourrage. Heureusement que nous avions mis en bottes la paille de maïs car celle-ci nous permettra de mettre une litière confortable aux génisses (jeunes vaches avant qu’elles mettent bas).

A la fin du mois, le mauvais temps a fait son retour et il a fallu rentrer toutes les génisses dans les stabulations (bâtiments d’élevage) et arrêter de sortir les vaches laitières au pré. Cette année, avec un nombre plus élevé d’animaux, nous avons été obligé de louer un bâtiment voisin à 2 km de l’exploitation ce qui est pratique car c’est à coté et que c’est ainsi facile de surveiller les animaux.

Octobre 2018

Récoltes, semis et communication !

Tout début octobre, nous avons récolté puis broyé (ensilé) les poupées de maïs (les épis) à l’aide d’une grosse ensileuse. Ce maïs broyé viendra enrichir en énergie les aliments des vaches laitières. Le reste du maïs est quant à lui, récolté en grains puis séché à la ferme et vendu à une coopérative. Je garde toujours une petite partie des grains pour compléter si besoin l’alimentation des vaches et des génisses (nom donné aux femelles avant qu’elles fassent leur premier veau!). En raison de l’année chaude et sèche, nous n’avons pas eu besoin de beaucoup sécher les grains à la récolte (malgré qu’on avait de l’énergie pas chère grâce à la méthanisation !) et vu que la paille de maïs était très sèche également, et vu qu’on était en manque de paille à cause de la météo estivale, nous avons récolté cette paille pour pouvoir l’utiliser comme litière pour nos génisses cet hiver. C’est la première fois en 15 ans d’installation que je récolte de la paille de maïs !

Ensuite derrière le maïs, nous implantons des céréales, essentiellement de l’orge et du blé qu’on récoltera l’été prochain. Nous avons 95 hectares de céréales à semer donc ça nous prend plusieurs jours mais la météo était idéale et propice ce qui nous fait gagner du temps !

 

Il y avait aussi début octobre un grand salon agricole à Cournon (Clermont-Ferrand) dans ma région. D’habitude j’y suis présent avec des vaches sur le concours mais cette année j’ai été invité pour parler communication ! Je travaille ce sujet avec le CRIEL qui est une instance qui vie grâce aux cotisations des producteurs de lait et dont l’un des objectifs est de communiquer sur les métiers des femmes et des hommes qui travaillent dans la filière laitière (dont les éleveurs) et sur les produits laitiers. Faire connaître mon métier est pour moi une priorité c’est pourquoi je suis actif sur les réseaux sociaux, j’interviens dans les écoles et sur les événements où on accueille le grand public et je suis content de pouvoir compter sur l’appui du CRIEL et de ses outils.

Septembre 2018

Toujours des récoltes et un séjour irlandais

Tout d’abord en septembre nous avons fini les ensilages (coupe et broyage fin) de maïs mais la grosse partie avait été faite au mois d’août avec environ 3 semaines d’avance vu que le temps chaud et sec.

Cette météo a fait le bonheur de la luzerne, nous avons pu faire une quatrième coupe ! Le rendement était moyen à cause du manque d’eau mais la qualité est exceptionnelle, le fourrage récolté est très riche en protéines !

Nous avons également implanté 40 hectares de prairies de Ray Grass italien. C’est une plante qu’on sème à l’automne et qu’on récolte au printemps. On fait 2 coupes d’ensilage d’herbe pour nourrir les vaches pendant toute l’année et nous sèmerons à la suite un maïs ensilage qui sera récolté en septembre l’année d’après.

 

Je suis au bureau des Jeunes Agriculteurs de ma grande région Auvergne Rhône-Alpes et grâce à mes responsabilités, j’ai été invité à participer à un voyage en Irlande car suite au Brexit, le pays souhaite entretenir des liens forts avec ses voisins européens.

Nous avons visité des exploitations qui travaillent un peu différemment de nous, notamment à cause du climat, puis nous avons dîné avec le ministre du Travail. Le dernier jour a été consacrée à la visite d’une des plus grandes fêtes européennes en plein air avec un peu plus de 350 laboureurs sur 3 jours et un grand salon agricole avec pas moins de 2 000 exposants et plus de 100 000 visiteurs sur les 3 jours. Nous avons pu rencontrer différentes entreprises qui travaillent essentiellement en lien avec l’élevage.

Notre métier est prenant mais quand on le peut, j’estime qu’il est important d’aller voir ce qui se passe ailleurs, ça permet de voir des techniques et des approches différentes !

Un mois d'août qui ressemble à un mois de septembre !

Les éleveurs sont souvent tentés comme tout le monde de prendre des vacances. Cela implique de pouvoir se faire remplacer pour que quelqu’un s’occupe des animaux. Grâce au stagiaire présent sur l’exploitation tout le mois d’août, mes 3 associés et moi avons pu prendre à tour de rôle une semaine de vacances chacun !

C’était sans compter sur la météo capricieuse qui nous a contraint à avancer les chantiers de récolte sur ce mois habituellement calme…

A cause de la météo cette année, nous avons réalisé 90 % de l’ensilage au mois d’août alors qu’habituellement nous faisons ça en septembre ! L’ensilage est l’aliment principal des vaches laitières. On l’obtient en passant le maïs plante entière dans une ensileuse qui le broit et que nous stockons hermétiquement pour pouvoir le distribuer à manger à nos animaux.

Pour les chantiers d’ensilage, nous travaillons beaucoup en entraide, c’est-à-dire que nous avons un groupe d’agriculteurs voisins qui viennent nous aider avant qu’à notre tour nous leur rendions la pareille. C’est très pratique et ça nous permet aussi de se voir pour discuter de plein de choses pendant les repas qui sont toujours très conviviaux !

Les récoltes de maïs étaient précoces mais nous avons travaillé dans de très bonnes conditions donc les analyses de la composition des aliments devraient être plutôt bonnes et je suis ravi de mes vacances passées en famille en montagne. J  L’été se finit mieux qu’il n’a commencé !

 

Il a aussi fallu préparer le terrain pour pouvoir semer les nouvelles prairies qu’on récoltera au printemps prochain pour nourrir les vaches.

 

Enfin, différents techniciens sont venus sur la ferme cet été. L’un d’eux a réalisé le contrôle Optitraite qui permet de vérifier la machine à traire afin notamment d’assurer la qualité du lait et la santé des mamelles des vaches. Ca a été l’occasion pour changer des compteurs à lait et tous les joints des griffes (la griffe est l’outil qui permet de masser la mamelle pour traire la vache).

Nous sommes aussi l’un des 87000 élevages de vaches adhérant à la Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage. La visite du technicien dans le cadre de cette démarche d’amélioration continue nous a permis de faire le point sur nos pratiques et de nous fixer de nouveaux objectifs pour progresser en matière de traçabilité, santé, alimentation et bien-être des animaux, sanitaire, environnement et sécurité.

Juillet 2018

Un mois de juillet habituellement placé sous les feux des projecteurs… de la moissonneuse !

Les 15 premiers jours de juillet ont été consacrés à moissonner (récolter) les 70 hectares de blé dont les rendements sont moyens mais la qualité excellente. La tige des blés s’appelle la paille et nous avons réussi à en faire 1200 bottes. Ces stocks permettront de constituer la litière des vaches en bâtiment, ce qui contribuera à leur bien-être !

Aussi, nous avons implanté une variété spécifique de blé cette année pour pouvoir créer un nouveau pain local qui s’appelle le pain de Bresse. A déguster bientôt dans les boulangeries du coin, dans l’Ain ! 😉

 

Une fois ces récoltes réalisées, nous avons mis de la chaux (du carbonate de calcium) pour entretenir les sols puis nous avons gratté la surface de la terre pour réaliser un faux semis. Ca permet de faire germer les mauvaises herbes pour pouvoir les détruire au deuxième passage de grattage avant de réaliser le semis de l’herbe.

Sur une partie des terres, nous avons déjà semé des couverts végétaux car nous sommes en zone vulnérable et l’Europe impose de ne pas laisser les terrains nus l’hiver pour maintenir le sol.

 

Le mois de juillet est particulièrement sec ce qui fait souffrir les premiers maïs semés sur les terrains humides à l’époque et du coup ils se sont mal enracinés et ils supportent moins bien la sécheresse. C’est dommage car c’est une des composantes de l’alimentation de nos vaches l’hiver.

 

Nous avons aussi réalisé l’entretien des tours de champs en élaguant les haies et les arbres et en fauchant les bords de parcelles.

 

Malgré ces gros chantiers, j’ai suivi la Coupe du Monde en transmettant les matchs sur mon téléphone et en l’installant dans le tracteur ou dans la salle de traite. 🙂

Juin 2018

Un mois de juin anormalement compliqué

Les 15 premiers jours de juin ont vu se succéder de nombreux orages et d’énormes quantités de pluies sont tombées sur ma ferme. Cela a provoqué l’inondation… :

– de mes prés de fauche > l’eau a apporté de la terre qui s’est déposée sur l’herbe destinée au foin et le mauvais temps a repoussé sa récolte.

– du maïs déjà semé > à cause de l’excès d’eau il a fallu le biner pour à la fois aérer le sol et désherber mécaniquement (permettant ainsi de réduire l’usage de produits phytosanitaires).

C’est ça aussi le métier d’agriculteur : on travaille en extérieur avec la nature et ses inconvénients mais aussi et le plus souvent heureusement avec ses avantages. C’est un plaisir de voir évoluer les saisons et ces couleurs.

 

Ensuite au retour du soleil, il a fallu tout faire en même temps : les foins, la fin des semis de maïs et commencer à moissonner (récolter) les orges pour fabriquer une bonne bière locale mais à cause de cet excès d’eau le rendement a été moyen. La quantité de foin est au rdv mais j’ai perdu un peu de qualité nutritive.

Pour pallier ces mauvaises récoltes, nous avons fait le choix de semer du maïs derrière l’orge afin d’assurer une culture supplémentaire. Nous avions également fait le choix de souscrire à une assurance nous permettant de couvrir les charges.

Pendant ces 15 derniers jours, j’ai donc passé beaucoup de temps dans le tracteur. Qui dit tracteur dit radio ! Du coup ça m’a permis de suivre la Coupe du monde depuis la cabine climatisée et même pendant la traite on trouve toujours des combines pour garder un œil sur le match ! Allez les bleus !

Mai 2018

Un mois de mai compliqué

Autant le mois de mai est généralement un mois avec une grosse charge de travail mais quand il fait beau tout se passe bien ! Sauf que cette année, nous avons eu un mois de mai avec beaucoup d’orages ce qui a compliqué tous les travaux…

 

Tout d’abord nous avons fini de mettre les génisses (les vaches adolescentes !) à l’herbe car étant donné que les terrains étaient humides en avril, nous n’avions pas pu toutes les sortir avant.

 

Ensuite, nous avons récolté l’herbe en vert c’est-à-dire que nous l’avons fauchée puis récoltée à l’ensileuse (grosse machine qui hache l’herbe) pour la stockée dans un silo bâché. Cela permet à ce gros tas d’herbe, sans contact avec l’air, de fermenter ce qui enrichi en sucre le futur aliment des vaches cet hiver.

Nous avons aussi fait un peu de foin, essentiellement de luzerne. Cette légumineuse permet de fertiliser le sol et en plus c’est un aliment très bon pour les vaches laitières car le foin est enrichi en protéines et en fibres. Malheureusement à cause du mauvais temps, nous avons été obligés d’utiliser notre séchoir à bottes rondes qui est alimenté en chaleur grâce à la méthanisation. C’est déjà une chance pour nous d’avoir cet équipement ! Mais les mauvaises conditions de récolte diminuent la qualité de cet aliment et nous ne pourrons pas tout sécher…

 

Nous avons également préparé le futur maïs. Nous avons d’abord labouré (retourné) les terres sur lesquels nous avions semé des couverts végétaux pour protéger et enrichir les sols. Nous avons épandu du lisier dessus juste avant car cela permet d’apporter de l’engrais naturel au futur maïs, puis nous avons nivelé le sol avec une herse avant d’implanter le maïs.

 

Sans oublier que nous avons eu une vingtaine de vêlage ce mois-ci !

Avril 2018

Pédicure pour nos vaches

Au mois d’avril, pour la première fois depuis que je suis installé, j’ai fait intervenir un pareur pour faire une séance de pédicure à mes vaches. Le parage signifie que nous taillons les ongles des vaches pour que leurs sabots soient bien plats.

Avant nous faisions le parage nous même, qu’en cas de soucis, mais nous souhaitions faire ça plus systématiquement pour le bien être de nos animaux et dans de bonnes conditions. Nous n’étions pas équipés et le coût d’une cage de parage est très élevé. Aujourd’hui, faire appel à un professionnel est vraiment un plus.

L’objectif est de faire venir le pareur tous les deux mois pour parer progressivement les vaches taries, c’est-à-dire les vaches gestantes qui se reposent et ne produisent plus de lait quelques semaines avant de mettre bas. Ainsi, elles seront en bonne santé au moment de la lactation après la naissance du veau puis cela aura un impact positif sur la fécondité des vaches. La bonne santé des animaux est aussi due à leur bonne alimentation.

Mars 2018

Que mangent les vaches laitières ?

Les vaches mangent une ration équilibrée : paille, luzerne, ensilage d’herbe, ensilage de maïs, maïs, soja, essentiellement produit sur l’exploitation.

Je prépare cette ration dans un bol qui pèse et mélange les produits.

Février 2018

Les colliers des vaches, ce n'est pas par coquetterie !

Toutes les vaches de notre troupeau portent un collier. A quoi servent-ils ?
Chaque vache porte un collier unique qui l’identifie.
Lorsqu’elle se rend au distributeur automatique de concentrés, une cellule identifie son collier et lui distribue une quantité d’aliments basée sur ses besoins (fonction de sa production laitière et de son cycle).
Il lui permet également d’accéder librement au pâturage.
Une antenne installée dans le bâtiment repère les déplacements des colliers et donc des animaux afin de mesurer leur activité. On s’assure qu’elles passent du temps dans leurs logettes à ruminer, qu’elles se rendent à l’auge manger et par exemple l’activité élevée d’une vache indique qu’elle est en chaleur.
Ces informations sont collectées dans l’ordinateur et sont envoyées sur nos téléphones pour suivre le troupeau en temps réel.

En plus, pour assurer le bien être de nos animaux, nous avons installé une brosse, des ventilateurs et de la musique est diffusée toute la journée car ça a été prouvé dans de nombreuses études que c’est bénéfique aux vaches !

Janvier 2018

Bonne année !

Pour cette nouvelle année, je vous présente la traite en vidéo ! Bon visionnage

 

 » Nous nettoyons les logettes matin et soir et nous remettons de la paille pour que les vaches aient une litière propre en permanence.

En même temps nous rentrons les vaches en direction de la salle de traite. En début de traite, nous nettoyons les mamelles et nous branchons les griffes qui récupèrent le lait en massant le trayon. Quand la traite est fini, les griffes se décrochent et nous les nettoyons avant d’en brancher de nouvelles. Avant de laisser partir les vaches, nous passons une mousse de protection qui bouche les trayons afin d’éviter l’entrée des microbes.

Chaque vache est identifiée et nous pouvons suivre la traite en temps réel. Ces informations sont collectées par un logiciel qui nous permet également de gérer la reproduction.

Le lait de la traite est stocké à 4°C. Le laitier le collecte tous les 2 jours. Le lait permet à ma laiterie de faire des produits de qualité pour vous les consommateurs.

Et quel plaisir de faire la traite en famille ! Ma famille adore ça ! « 

Décembre 2017

Ski en famille après les travaux de méthanisation

Comme vous avez pu le lire en Octobre, nous avons fait construire la nouvelle fosse de stockage à digestat. Pourquoi avons nous fait ces travaux ? Car notre exploitation a été placée dans une nouvelle zone vulnérable et l’Etat nous a demandé d’avoir 6 mois et demi de stockage des lisiers de nos vaches au lieu de 5 mois auparavant. La fosse précédente était alors trop petite…

Mis à part ça, pendant les fêtes, j’ai pu profiter de ma famille en partant au ski. Se fut fort agréable et ça a fait du bien de pour pouvoir redémarrer la nouvelle année avec de nouvelles perspectives.

Passez de bonnes et heureuses fêtes !

Novembre 2017

C'est l'heure de l'hivernage

L’hiver approche et nos terrains craignent l’eau ! Ils sont très argileux et donc gardent l’eau, ce qui empêche de laisser les animaux dans les prés. Nous avons dû tous les rentrer à l’abri pour passer l’hiver au chaud et au sec.

Grâce au bel automne, nous avons pu laisser environ 30 jours de plus les animaux au pré qu’une année normale. C’est intéressant car nous avons attaqué les stocks d’hiver plus tard. Ca nous a permis de gagner un mois de nourriture, ce qui est une chance si le printemps est humide !

Pendant l’hiver nous consacrons notre temps au pansage des animaux (distribution de l’aliment), le paillage, la traite et à l’entretien des bâtiments. Ca me laisse un peu plus de temps pour pouvoir profiter de ma famille ! J’en profite par exemple pour faire la traite avec ma fille de 6 ans et demi, à voir sur mon Twitter ici .

Octobre 2017

Différents agrandissements !

Tout d’abord, un premier agrandissement qui n’a rien à voir avec l’exploitation ! Ma femme a accouché de notre troisième enfant, un petit garçon qui se prénomme Manoa.

Mes associés et moi nous sommes organisés pour pouvoir me libérer du temps et être avec ma famille. Résultat : tout s’est très bien passé !

 

L’autre agrandissement, d’un tout autre genre, est une fosse de stockage. Depuis 6 mois nous sommes passés dans une nouvelle zone vulnérable et alors qu’avant nous étions contraint de stocker 5 mois d’effluents, nous sommes aujourd’hui obligés de passer à 6. Il a donc fallu construire une nouvelle fosse de stockage à digestat pour le méthaniseur (plus d’infos sur la méthanisation dans la vidéo). Le terrassement a été fait dans de superbes conditions car nous avons un temps chaud et sec.

Cette météo est aussi favorable aux prairies semées en septembre qui poussent beaucoup. Du coup nous en profitons pour les récolter ce qui fera du stock en plus de fourrages pour l’hiver.

Septembre 2017

Un mois de septembre sec

En septembre Mathieu, éleveur correspondant pour Devenir Eleveur, a récolté le maïs et l'a séché

Suite à un temps sec et chaud, la saison des moissons de maïs a été avancée car nous avons fini de moissonner. Les grains de maïs servent à l’alimentation des vaches et une autre partie pour la vente. L’avantage de ce temps sec c’est que le travail dans les champs se fait dans de bonnes conditions mais les rendements sont moyens à cause de la sécheresse.

Nous avons pu aussi semer toutes les prairies d’automne qu’on va récolter au printemps pour donner à manger aux vaches et pour faire pâturer. Avant de semer les prairies nous avons aussi mis du digestat, c’est à dire du fumier digéré par le méthaniseur (explications dans le prochain article !)

Nous avons fauché la 4ème coupe  de luzerne et nous l’avons ensuite séchée grâce à notre séchoir de bottes. Ce dernier fonctionne grâce à la chaleur produite par le méthaniseur, et sert également à sécher les grains de maïs.

Le mois prochain, j’emmène deux vaches sur le salon de l’Elevage de Clermont-Ferrand !

Août 2017

Un mois d'août inhabituellement chargé

Début août j’ai profité du calme pour partir quelques jours en famille. Mais ce repos fut de courte durée car il y avait cette année sur mon canton la finale départementale de labour et de concours de vaches Charolaises. Etant le président de l’organisation, j’ai du y consacrer du temps jusqu’à la fin des festivités qui ont été le 1er septembre. Cet événement a été une réussite ! Cela a permis à tous les jeunes de mon canton de se retrouver, de faire la fête ensemble et de nous changer un peu les idées.
En plus de l’organisation de cette finale, et à cause de la sécheresse et du temps sec, nous avons démarré sur les chapeaux de roues les ensilage avec trois semaines d’avance.

Entre l’organisation, le boulot sur la ferme, et les ensilages, le mois a été très chargé alors que d’habitude, août est une période assez tranquille.

Juillet 2017

Un mois de Juillet bien rempli !

devenir éleveur mathieu laitier

Le mois de juillet a été consacré essentiellement aux moissons : nous avions 80 hectares de blé à moissonner ce qui correspond à environ 160 terrain de foot. Une partie de ce blé sert à l’alimentation de tous les animaux et une autre partie est vendue.

Ensuite sur ces 80 hectare de blé nous avons réalisé 1400 bottes de paille de environ 300 kg, cette paille sert essentiellement à la litière de tout le troupeau : veau vache génisse… Rentrer 1400 botte de paille ne se fait pas en un jour donc ça nous a pris plusieurs jours.

Une fois cette paille rentrée, il faut gratter toutes les parcelles pour pouvoir faire germer les mauvaises herbes et semer des couverts végétaux qui serviront de pièges à nitrates. Nous en avons aussi profité pour débroussailler tous les tours des parcelles.

Nous avons également fait le regain, qui est la deuxième coupe de foin. Il ne faut pas oublier que pendant tout ce temps nous avons aussi la traite le matin et le soir à s’occuper ainsi  que tous les veaux. Le mois de juillet a donc été un peu chargé !

Juin 2017

Entre concours et moisson

concours vaches laitière devenir éleveur

Le mois de Juin était un peu particulier car il y avait beaucoup de concours de vaches ! J’en ai fait deux : le concours national à Saint-Étienne dans la Loire et un concours départemental à Bourg-en-Bresse dans l’Ain.
Un concours de vache c’est présenter ses plus belles vaches mais c’est très dur de gagner car il y en a beaucoup d’autres !
Ibiza (en photo) a fini la deuxième plus belle vache du concours à Bourg-en-Bresse ! Pour en arriver jusque-là c’est beaucoup de temps passé avec elle : de la préparation, du dressage,… mais c’est aussi ce qui crée un lien encore plus fort avec elle.

 

En même temps que les concours, il ne faut pas oublier le travail à la ferme et au mois de juin il y a les moissons d’orge. Le grain d’orge sert à l’alimentation des vaches et la paille est utilisé pour leur faire une litière confortable.

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