Eleveur, un projet de vie

Le parcours de Séverine, éleveuse ovine en Haute-Vienne

Séverine a quitté sa région et son emploi pour réaliser son rêve : s’installer. Aujourd’hui, elle est à la tête de 75 hectares et de 500 brebis.

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Eleveur, un projet de vie / Le parcours de Séverine, éleveuse ovine en Haute-Vienne

Depuis que je suis petite, je veux devenir agricultrice.

Et j’y suis arrivée en m’installant en septembre 2014 sur une exploitation ovine de 75 hectares. Mais cela a été un long chemin ! Alors que nous vivions et travaillions dans le Loir-et-Cher avec mon compagnon, il a d’abord fallu trouver une exploitation. En participant à la cession d’accueil d’actif lors du Tech-Ovin 2011, j’ai visité des élevages à reprendre et j’ai eu les premiers éléments nécessaires pour l’installation. Et puis, j’ai dû me former car je n’avais pas fait d’études agricoles. Un BPREA suivi au CFPPA de Bellac m’a permis d’avoir les bases. Grâce à ce diplôme, j’ai pu bénéficier des aides à l’installation.

En septembre 2014, nous déménageons avec Arnaud et notre fille dans le nord de la Haute-Vienne, à 200 kilomètres de notre domicile. J’ai trouvé l’exploitation qu’il me fallait et j’ai gravi les étapes du parcours à l’installation. Arnaud, qui travaille dans le bâtiment, conserve son travail et fait les allers-retours. Les terres de l’exploitation sont toutes regroupées et le troupeau est de bonne qualité génétique. Mais de nombreux aménagements restent à faire. Il a d’abord fallu amener l’eau dans les parcelles. Quatre heures par jour en été avec la tonne à eau, ce n’était pas possible à long terme ! Franck, le formateur de BPREA continue de me conseiller et vient nous donner des coups de main lors d’interventions sur le troupeau. Et puis, je peux aussi  compter sur mes voisins éleveurs ovins, en particulier lors des agnelages !

Ce qui m’importe le plus, c’est de vendre un maximum d’agneaux ! Et je préfère investir sur le troupeau que sur le matériel. Un petit tracteur de ferme me suffit car je fais faire les travaux par entreprise à l’exception des foins. Cela me coûterait plus cher d’être équipée et je préfère être avec mes brebis. Je n’hésite pas non plus à faire appel au service de remplacement ou à un travailleur occasionnel lorsque j’en ai besoin.

Mon objectif est de vivre de ma ferme tout en ayant du temps libre pour ma famille.

Hors périodes d’agnelage et de fenaison, je souhaite débaucher à 18 h 30 et passer du temps avec ma fille.

Pour le moment, Arnaud qui est associé non-exploitant dans l’EARL, continue de travailler à l’extérieur à temps partiel. Nous verrons d’ici deux ou trois ans si nous pouvons nous agrandir et augmenter le troupeau suivant la rentabilité de l’exploitation. Car finalement, il n’en était pas sûr avant mon installation mais ce métier lui plaît bien !

 


Article paru dans Pâtre n°635, et rédigé par Laurence Sagot, Institut de l’Élevage/Ciirpo, et Franck Dudognon, CFPPA de Bellac

Crédit photo : Franck Dudognon, CFPPA de Bellac

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