Vis ma vie d’éleveur Gabriel

Salarié dans un élevage de vaches laitières

Gabriel a 24 ans et n'est pas originaire du milieu agricole : il a choisi ce métier pour le contact avec les animaux, le travail en plein air et la diversité des tâches. Il est le seul salarié d'un élevage laitier de 90 vaches en race Prim' Holstein. Sur l'exploitation il s'occupe de l'alimentation des animaux, de la traite du soir, des soins, et des travaux de saison comme les cultures, les prairies, l'entretien du matériel, des bâtiments ... Pour accéder au métier il a choisi de passer plusieurs diplômes en alternance : un Bac Pro CGEA, puis un BTS ACSE et un contrat d'apprentissage en licence "conseils en élevage".

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Avril 2018

Du soleil, de l'herbe, et du bon temps

en avril chez Gabriel de l'herbe pour les vaches, du soleil et une sortie à la mer !

Ce mois ci a été bien occupé avec le début des sorties des génisses dans les pâtures.

Le beau temps n’étant venu que tardivement, la première fauche de l’herbe pour faire des enrubannées (balle de foin bâchée pour en faire un ensilage d’herbe et donc du stock de fourrage de qualité pour la période hivernal) s’est faite à la fin du mois.

Comme il a eu fait beau, les sorties personnelles ont donc commencé. A mon plus grand plaisir j’ai pu faire un petit tour à la plage accompagné de mon cousin. Une bonne bière artisanale, un peu de saucisson à savourer et un cadre maritime, ça donne le meilleur des moments qu’on puisse passer après une bonne journée de travail.

Mars 2018

Mauvais temps et nouveaux horizons

en mars les vaches de Gabriel ne peuvent pas sortir à cause du mauvais temps

Le beau temps n’est toujours pas au rendez vous…. Nous avons pu sortir les vaches seulement deux après midi et les génisses ne sont toujours pas sorties. Contrairement à une année dite normale où les animaux sont déjà quotidiennement à l’extérieur depuis fin février. Cela nous amène un peu de stress car tout prend du retard. Effectivement, quand on pense qu’on ne peut pas aller des les champs pour commencer à préparer les travaux des champs ou simplement refaire des clôtures pour les vaches et les génisses, ça ne rend pas les choses facile.

Également, l’herbe est un aliment naturellement équilibré pour les herbivores (mais très capricieux en terme de résultats), il y a donc un aspect économique non négligeable derrière la décision de ne pas les garder en bâtiment : moins de concentrés à acheter pour équilibrer la ration, moins de déjections à stocker et à épandre et un peu moins de temps à passer autour des animaux (tel que le paillage).

De plus ce mois ci j’ai annoncé mon départ à mon patron de l’exploitation. Ça n’a vraiment pas été facile pour moi car je sais qu’il comptait beaucoup sur moi. Mais ma passion des animaux et mon envie de voyager m’emmènent sur d’autres horizons. Et je ne doute pas qu’il pourra retrouver quelqu’un de compétant pour me remplacer.

Février 2018

Gel, invasion d'étourneaux et salon de l'agriculture ...

Ce mois ci a été un peu particulier. Il a fallut déplacer des veaux (réalisé à l’aide de licols que l’on met derrière les oreilles et qui revient autour du museau)  afin de les mettre dans des cases plus adaptées à leur taille, permettant ainsi de vider le fumier dessous. Ensuite, je remets de la paille et des veaux plus jeune peuvent prendre la place.

Sinon, nous étions prêt à sortir les vaches dehors : mise en place des files et entretien des clôtures fait. Mais le temps nous a fait comprendre que ce n’était pas encore le bon moment : Il s’est mis à neiger… Qui plus est avec des températures négatives qui ont gelé les abreuvoirs des génisses (les veaux qui ne sont plus alimentés avec du lait). Il a donc fallut trouver des solutions alternatives afin que les animaux puissent boire. Il a fallut mettre un bac à eau, qui se trouve normalement dans les champs, entre les cases qui n’avaient plus d’eau et le remplir grâce à la tonne à eau (petit citerne sur roues).

De plus, nous avons reçus la visite d’oiseaux que je n’affectionne pas particulièrement : les étourneaux ! Ils se déplacent en très grand groupe (on dirait presque un nuage noir) et viennent manger les grains de maïs. Soit dans la ration animaux, ce qui salit énormément les bâtiments et diminue la valeur du fourrage (moins de grain et une ration souillé par leur défections). Soit directement au silo m’obligeant à mettre un filet pour protéger l’état même du silo de maïs. Mais les dégâts se font tout de même voir comme on le voit sur la photo. Je vous laisse imaginer la situation sans le filet et l’état que pourrait avoir le tas de maïs sans cela. Très peu de solutions sont possible pour se prémunir de ces envahisseurs car il s’agit d’une espèce protégée. Il faut donc, lorsqu’on le peut, fermer tous les bâtiments temps bien que mal pour minimiser leur venue.

Ce mois a été aussi celui du grand salon de l’agriculture à Paris. Je m’y suis bien sur rendu tout comme beaucoup d’autres éleveurs, exposants et visiteurs. J’y ai pu rencontrer l’équipe du site « Devenir éleveur » avec grand plaisir et réaliser une intervention en temps que témoin sur leur stand.

Janvier 2018

Passer l'hiver au propre

en janvier gabriel entretient la litière des vaches

Lors des mois d’hiver l’entretien des logettes où se couchent les vaches est une tâche qui a toute son importance. Étant sur une période humide, les bactéries sont nombreuses. Il faut donc qu’elles soient propres et saines. Sinon, les conséquences se feront vite voir : des mammites. Ce sont des infections dans la mamelle qui nécessiteront un traitement local et rendant le lait impropre à la vente.

Sur l’exploitation, le paillage (le fait de rajouter de la paille fraîche) est effectué 2 fois par jour durant cette période où les vaches sont en permanence dans l’étable. Une première fois avant la traite du matin et une seconde fois par mes soins avant la traite du soir, dont je m’occupe également. Le chariot mécanisé (voir photo) nous aide dans cette tâche. Il permet, grâce à une balayette rotative, d’enlever la paille sale et de pailler aussitôt derrière en utilisant le stock de paille dans la trémie. Cette année, il a été acheté de la paille broyée à cet effet. La différence dans le travail a été flagrante : gain de temps et meilleure propreté des logettes.

Malheureusement, il n’y a pas que des bonnes choses lorsqu’on travail avec du vivant. Nous avons perdu un petit veau ce mois ci. La jeune femelle ne digérait pas bien la matière grasse du lait ce qui a produit des toxines dans son intestin. Un coup dur pour nous car il était trop tard lorsque nous nous en sommes rendu compte.

Décembre 2017

Un menu hivernal pour les vaches

gabriel adapte l'alimentation de ses vaches pour l'hiver

Les fêtes arrivent à grand pas, mais nous n’oublions pas nos animaux pour autant. Durant cette période où les vaches ne peuvent sortir à l’extérieur car les terres ne s’y prêtent pas, nous devons donc les alimenter constamment dans le bâtiment afin de garantir bien être, santé et production.

Une ration leur est donc préparée tous les jours à base d’ensilage d’herbe qui apportera de la fibre, de maïs ensilage qui apportera de l’énergie, et des concentrés tels que le soja afin corriger la valeur énergétique du maïs qui, en son absence rendrait les bovins malade. Il est aussi ajouté des minéraux qui eux vont apporter les oligo-éléments essentiel à la santé des nos animaux.

Cette ration est soigneusement calculée afin que la quantité distribuée soit suffisante à l’ensemble de nos vaches en lactation. Mais aussi pour que le rapport entre énergie et protéines de la ration soit le plus profitable pour toutes. Effectivement, si la ration n’est pas bien équilibrée, la santé de nos vaches serait compromise ce qui impacterait, de façon certaine, leur gestation et leur production de lait.

Novembre 2017

Winter is coming ...

Gabriel, éleveur salarié dans une ferme laitière, prépare l'arrivée de l'hiver

L’hiver est arrivé sur la ferme, actuellement les vaches sont donc rentrées en bâtiment bien au chaud. Cela nous fait plus de temps à passer en leur compagnie : il faut surveiller leur santé et repérer les vaches en chaleur, nettoyer la litière des animaux et si nécessaire entretenir les bâtiments.

Après les récoltes de cet été et cet automne, nous avons semé dans nos champs ce que l’on appelle des couverts végétaux : ce sont des plantes qui vont couvrir le sol pendant l’hiver (pour éviter de le laisser nu), et capter les résidus d’engrais qui n’ont pas été absorbés par la culture précédente. Cela nous permettra de garder un sol riche et avec une bonne structure.

La chambre d’agriculture est également venue faire des essais de nouvelles variétés d’orge d’hiver (une céréale utilisée pour l’alimentation des animaux), sur la photo on voit d’ailleurs de petits piquets oranges qui délimitent les différents essais.

 

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