Éleveuse sélectionneuse de vaches limousines dans les Côtes d'Armor
Adeline s'est installée sur la ferme familiale il y a trois ans, après 10 ans passés en tant que responsable qualité dans l'agroalimentaire. Associée avec son père, elle a remplacé sa mère lors de son départ en retraite. Elle est sélectionneuse de vaches Limousines : ses animaux sont rigoureusement sélectionnés pour répondre aux critères de la race et sont destinés à être vendus à d'autres éleveurs comme reproducteurs. L'exploitation compte 90 vaches mères et leurs veaux, génisses et taureaux soit environ 260 animaux sur une centaine d'hectares principalement composés de prairies.
Je suis en BTS agricole dans le Nord-Pas-De-Calais.
Je m’apprête moi aussi à faire un des plus beau métier qui est celui d’éleveur. Pour cela, ma formation me donne la possibilité de réaliser des stages pour apprendre à gérer comme il le faut ma future entreprise et à faire face aux multiples problèmes auxquels je serais confronté. En bref, je dois apprendre à devenir chef d’entreprise.
J’ai choisi de réaliser mon stage dans une autre région. J’ai eu la chance de trouver les coordonnés d’un élevage situé en Bretagne, dans les Côtes d’Armor sur un catalogue de vaches limousines. Cet élevage est bien sûr celui d’Adeline : « l’EARL du Bois au Bé ».
Adeline et son père sont des éleveurs passionnés. Ils ont un élevage aux qualités génétiques reconnues.
Durant mes premières semaines de stage du moi d’Avril, Adeline m’a fait découvrir l’exploitation et son fonctionnement. Nous avons entretenu les clôtures, surveillé chaque jour la santé des vaches et préparé certains animaux à la compétition.
En juin, nous avons fait du foin pour reconstituer les stocks et nourrir les animaux l’hiver. Nous avons aussi sevré les génisses (veaux femelles) des mères et nous nous sommes soigneusement occupé d’eux pour qu’elles puissent continuer à grandir et devenir mère à leur tour …
Ce stage me plaît beaucoup, c’est une entreprise familiale dynamique et l’ambiance de travail est agréable. J’apprend beaucoup aussi bien en technique (manipulation des animaux, conduite d’engins…) qu’en gestion et en communication. Adeline aime beaucoup échanger non seulement avec ses collèges et les professionnels mais aussi avec tous ceux qui s’intéressent à l’agriculture et l’élevage. Bravo à elle car les éleveurs souffrent réellement d’un manque de communication !
Avec ce beau temps d’avril on en profite pour décompresser un peu et mettre à neuf les clôtures des vaches pour que les visiteurs de la ferme pédagogique d’à côté puissent apprécier de près nos belles rousses et leurs veaux. On chouchoute aussi les animaux de concours qui vont bientôt faire leur première sortie pour certains!
C’est bientôt l’heure de semer le maïs et couper l’herbe pour faire des stocks pour l’hiver, en attendant on s’amuse dans les champs avec les enfants tout en s’occupant des animaux.
Les taureaux continuent leur travail avec les vaches, leurs veaux naîtront entre août et octobre prochain. Nous surveillons que les taureaux ne boitent pas ce qui empêcherait la saillie des vaches. À cette époque, ils peuvent saillir entre 1 et 4 vaches par jour, il faut donc qu’ils soient en forme.
Le beau temps nous a permis de sortir les vaches, cela nous a également permis d’économiser de la paille et d’avoir moins de travail pendant les fêtes de noël.
Après la pause en famille pendant les fêtes, c’est reparti pour les journées d’hiver en attendant la mise à l’herbe. On en profite pour préparer les pâtures en épandant du fumier afin d’avoir de l’herbe au printemps. On vérifie aussi la gestation des vaches en procédant, comme chez les humains, à des échographies.
Nous avons dû commencer à donner du maïs aux vaches avant la date habituelle en raison de la sécheresse. Nous avons également vacciné tous les veaux contre la grippe. Nous les avons pesé afin de contrôler leur croissance et leur performance.
Nous sommes prêts pour l’hiver!
Cet été a été rythmé par les 85 vêlages, mais aussi la sécheresse. Même en Bretagne le manque d’eau s’est fait sentir et nous manquons d’herbe. Nous avons dû attaquer les stocks de fourrage prévu pour l hiver.
Heureusement la qualité et quantité d’ensilage de maïs est au rendez-vous.
Vivement le printemps prochain pour rêver d’herbe fraîche !
90 veaux sont attendus d’ici le mois d’octobre. Une période intense avec beaucoup de surveillance et d’attention aux futures mères puis aux veaux. Les vêlages se passent dehors et normalement tout devrait bien se passer, nous espérons le moins d’interventions possibles. Ca a été le cas pour les 1ères naissances, un bonheur !
Dans le même temps nous préparons nos stars pour les concours de septembre. Au menu : dressage, lavage, brossage et alimentation spécifique.
Les fortes chaleurs qui touchent toute la France nous contraignent à distribuer plus d’eau et du foin pour remplacer l’herbe qui manque, grillée par le soleil. Nos stocks prévus pour l’hiver fondent à vue d’œil. Nous espérons une bonne récolte de maïs en septembre ce qui permettrait de compenser.
Et puis afin de bien terminer l’été, on a pris quelques jours de congés en famille. On pourra donc attaquer la rentrée avec les batteries rechargée.
Ce mois-ci, nous sommes dans les servages des mâles et femelles qui ont 10 mois. C’est une période stressante pour les veaux, aussi nous passons énormément de temps avec eux afin de les rassurer. Dès le deuxième jour , ils se rapprochent de nous et nous devenons un peu leur « maman de substitution « . Au bout d’une semaine ils ressortent dehors.
Pendant ce temps, il faut faire avec les caprices de la météo, essayer de faucher et ramasser le foin entre les gouttes en essayant de garder la meilleure valeur nutritive de l’herbe possible. En bref, encore un mois bien chargé !
Le soleil se fait attendre… depuis le mois de novembre, nous vivons avec la pluie.
En temps normal , tout le monde prend la clé des champs début mars mais cette année l’hiver n’en finit pas.
Les stocks de fourrage sont à 0 et plusieurs de nos collègues sont obligés d’acheter du maïs et de la paille à l’extérieur.
Il nous faut tenir avec nos dernières bottes et espérer enfin le beau temps pour enfin ouvrir les barrières et profiter des 75 hectares d’herbe…
A l’occasion du salon de l’agriculture de Paris, j’ai amené une de mes vaches, Grenouille, pour participer à un concours. J’ai raconté toute cette aventure en détail et en image sur la page Agribretagne !
En hiver , les animaux sont en bâtiment, on en profite pour mettre en beauté nos belles rousses ! Au programme, coupe de poils des oreilles, tontes des queues, pédicure pour celles qui en auraient besoin, cure de vitamine et magnésium, prises de sang annuelles garantes d’un cheptel indemne de maladies.
Comme chez les humains, l’hiver apporte ses microbes, il faut donc être très attentif à la santé du troupeau. Seuls les veaux, sont vaccinés contre la grippe. Si la toux s’installe, une cure vitamine C suffit en général.
Les veaux sont également pesés afin de contrôler leur croissance en attendant le retour des beaux jours attendus avec impatience par tous!
Mon grand père et mon père avaient commencé les concours en 1979 et depuis on ne s’arrête pas !
Cela permet de se comparer aux autres, de se faire connaître, et c’est un moment de convivialité entre éleveurs et avec le public. Ce sont aussi des frais pour nous mais quand on gagne cela fait de la publicité et fait venir les éleveurs à l’élevage. C’est aussi beaucoup de temps à passer pour la préparation des animaux , préparation alimentaire, soins, et dressage.
Mon objectif à moyen terme est de préparer de nouveaux animaux aptes à prendre la suite de Grenouille, notre star des podiums. Et notre objectif à court terme est que Grenouille et Nala, qui viennent d’obtenir le premier prix de synthèse au concours National 2017 à Cournon, soient sélectionnées pour participer au Concours Général Agricole de Paris 2018 !
Ce mois-ci, je rejoins les éleveurs correspondants de #DevenirEleveur ! J’ai un parcours un peu atypique : Après 10 ans passés en tant que Responsable Qualité dans un abattoir, j’ai choisi de revenir sur la ferme familiale.
Malgré cette décision surprenante pour de nombreuses personnes, je ne regrette pas ma décision ! Le métier d’éleveur est un métier de passion, avec un contact privilégié avec les animaux et la nature. Un métier d’entrepreneur, de gestion, de relation humaines…
Aujourd’hui, malgré les passages difficiles liés à la vie d’éleveur, les 80 veaux nés en depuis août nous donnent le sourire.
Octobre a été rythmé par les vêlages, la rotation des pâtures, la surveillance des animaux, mais aussi le concours National Limousin d’Auvergne à Cournon (63) où notre vache Grenouille a remporté le premier prix, devant les meilleures vaches de France ! Les concours sont également un passe temps et une passion pour nous, plus d’infos dans le prochain article!
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