Je suis devenue éleveuse par passion et par volonté d’améliorer ma vie de famille
« J’ai toujours été passionnée d’agriculture, car mes parents étaient éleveurs en bovin lait, puis bovin viande en fin de carrière. J’ai fait un BEPA Employé d’organisme agricole et para-agricole. Je voulais être technicienne agricole, mais j’ai finalement choisi un Bac comptabilité. J’ai été secrétaire dans une coopérative agricole et abattoir pendant 15 ans.
Puis j’ai rencontré mon mari, qui était déjà agriculteur et travaillait avec ses parents. Quand mes beaux-parents sont partis à la retraite, j’ai décidé de racheter leurs parts pour m’installer.
« Cela me permettait d’améliorer ma vie de famille, car ce n’est pas si facile que ça de travailler à l’extérieur quand on a un mari agriculteur et concilier les deux. »
On gère à la fois la ferme, son travail, il était compliqué de trouver le bon rythme de vie. »
Mon installation ne pouvait pas se faire sans développer une nouvelle activité qui me tenait à cœur
« On a fait faire une étude faisabilité pour savoir si l’installation entre époux était possible, car ses parents étaient en GAEC et ce format n’était plus possible. Nous avons donc fait un EARL, mais il fallait aussi créer une activité supplémentaire pour s’en sortir.
C’est là que nous avons développé l’activité de ferme pédagogique, car pour moi il était hors de question de m’installer et de faire que de l’élevage sans faire de communication. J’avais soit ça en tête, soit la vente directe. Finalement aujourd’hui, nous faisons les deux ! Comme les clients viennent sur la ferme, je fais de la vente directe, ce qui nous fait rencontrer beaucoup de monde. C’est très enrichissant et très intéressant.
« Quand on voit comment les enfants sont heureux de venir à la ferme, c’est un bonheur de pouvoir leur faire passer un bon moment, et de leur apprendre tout en prenant du plaisir. »
Les enfants connaissent maintenant peu le milieu agricole. Avant tout le monde avait de la famille dans le milieu agricole, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas même dans nos campagnes. »
Selon moi, dans le futur les jeunes éleveurs auront tout intérêt à se regrouper
« J’espère pour eux qu’ils favoriseront le regroupement d’éleveurs, pour que le métier soit plus facile, pour qu’il y ait un partage des tâches, et que finalement on devienne comme Mr et Mme tout le monde. J’aimerais que mes enfants puissent être éleveurs, mais qu’ils puissent avoir des vacances, que s’ils sont malades, qu’ils puissent se reposer, qu’ils puissent se faire remplacer, quand il y a un souci, pouvoir le partager car à plusieurs on le surmonte plus facilement, et quand il y a des bons moments, c’est pareil !
Quand on est plusieurs éleveurs ensemble, je pense que ça doit être plus facile.
C’est pas gagné tout le temps, car pour travailler à plusieurs, il faut savoir entendre l’autre, mais pour que l’agriculture perdure, il faut que les jeunes puissent s’associer entre eux. Ce serait bien car on pourrait continuer à nourrir et produire de bons produits français !
Découvrez quel rôle joue la ferme pédagogique de Valérie don son territoire !
Fiche descriptive :
Installée depuis 2005
Région : Rhône-Alpes
Production : Bovin Lait et veaux de lait (label Veaux des Monts du Velay)
GAEC avec son mari, et bientôt avec son fils
97 ha, 60 vaches laitières
Activité de ferme pédagogique (4000 à 4500 personnes/an)
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