De fleuriste à éleveur, Gaël nous montre que la reconversion est possible!

« Au départ, mon métier, c’était fleuriste ! J’ai donc fait une reconversion complète. »

Ce qui m’a amené à faire de l’élevage, c’est que j’ai vraiment besoin de plein air, d’être dehors, et au milieu des animaux. Les bovins, cela m’intéresse, mais c’est assez gros, et je préfère un animal plus petit. Du coup, j’ai commencé à prospecter, j’ai vendu mon magasin de fleurs, et en prospectant pour des fermes des éleveurs m’ont dit que ce serait bien de suivre une formation CS, que ce serait plus valorisant pour me lancer. Je me suis renseigné sur le CS de Charolles, puisque les exploitations qui m’intéressaient se situaient plutôt dans l’Allier. Comme je n’ai pas trouvé de ferme, j’ai essayé de trouver un CS plus proche de chez moi, c’est-à-dire à Mirecourt dans les Vosges.

La formation se déroule presque sur 8 mois, elle est relativement longue car on a commencé en Novembre, et cela se finit en Juin. Je l’ai fait en formation adulte, elle a été financée par Pôle Emploi.

« Ce qui était extrêmement intéressant par rapport à la formation, c’est que comme on fait énormément de visites, ça m’a permis de me situer, à ce que je serais capable de faire, même si aujourd’hui je n’ai aucune expérience. »

Aujourd’hui, je me renseigne pour être directement sélectionneur, car je trouve cela plus valorisant pour moi et pour l’animal d’avoir un débouché dans la reproduction plutôt que pour l’abattage.

Je viens de signer un compromis de vente pour une ferme. Pour la trouver, j’ai fait appel dans un premier temps au Répertoire Départ Installation (RDI), puis par les petites annonces, la SAFER, les agences immobilières … On a pas les mêmes exigences quand on a 20 ans que quand on en a 40 ! Je ne voulais pas une grosse exploitation, j’ai vraiment envie de me faire plaisir, donc le but était de trouver une exploitation avec tous les terrains autour de la ferme, en sachant que je veux m’installer en mouton mais que j’espère bien pouvoir garder mon activité fleur à côté.

La ferme que je reprends ne possède pour l’instant pas d’atelier ovin, c’est un grand changement ! Je suis en contact avec le technicien ovin de la Nièvre pour étudier le projet. Après ça, il va falloir se relever les manches ! Je vise un troupeau d’au maximum 300 brebis, surtout si je fais de la sélection il y a des chances que ce soit moins. J’ai pris contact avec l’organisme de sélection pour la race Texel, qui est celle qui m’intéresse.

« Le projet avance, j’attends encore des réponses notamment de la banque, mais si tout se passe correctement j’aimerais pouvoir m’installer début 2018 »

…Dans tous les cas assez rapidement, car le mois de mars, c’est les agnelages ! En tout cas je cherche à laisser plein de portes ouvertes, à tout, car j’aime tous les animaux, je ne dis pas que j’aimerais faire une ferme pédagogique, mais peut être une ferme où il y ait une interaction avec les gens. Comment, je ne sais pas encore, car je pars dans la Nièvre qui est à 300km de chez moi, et je ne connais pas les gens là-bas ! … bref, ce n’est pas No limit, mais presque ! Moi plus il y a d’animaux, plus je suis content !